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Mentir sur un CV

Enjoliver son CV par le biais de propos mensongers, l'idée est tentante. Mais mieux vaut y renoncer.

Pour Xavier Vasseur, conseiller en réinsertion professionnelle, mentir revient à se tirer une balle dans le pied. «Je compare souvent la recherche d'emploi à un rendez-vous galant. Si la tromperie peut passer lors de l'entretien d'embauche, tout comme lors d'une première rencontre amoureuse, à plus long terme, le bluff ne paie pas car il demeure très vite démasqué», précise-t-il. Au niveau des risques, le mensonge mis à jour par l'employeur peut engendrer, au mieux, un licenciement immédiat, au pire, une radiation totale de la profession ainsi que des poursuites pénales. «Pensez, par exemple, au médecin ou à l'avocat qui pratique sans titre valable».

Si l'affabulation n'a pas sa place sur un CV, comment masquer une année sabbatique ou passée au chômage? «Il ne faut pas passer sous silence ces périodes qui sont riches d'enseignements. Les jeunes sans emploi ne sont de loin pas inactifs puisqu'ils participent à des stages et à des formations. Autant d'activités à valoriser sur un CV. Quant à l'année sabbatique, elle permet de mieux se connaître et de développer bon nombre de compétences telles les connaissances linguistiques», explique le spécialiste en réinsertion professionnelle. Et d'ajouter que l'approche chronologique est un peu dépassée actuellement. «Sur un CV, mieux vaut mettre en exergue l'expérience accumulée et les compétences développées en lien avec le poste brigué plutôt que de suivre une chronologie linéaire». Séjours de mobilité, petits jobs, engagement bénévoles et même les loisirs (sport, théâtre...) constituent autant d'activités à valoriser.

 

MB

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